[Seconde Partie : RuInS [The Lady in White] ]
Je l’ai regardé droit dans les yeux. Elle savourait son effet. Logique. Mais je ne pouvais pas être certain qu’elle dise la vérité, vu que ça ne tenait absolument pas debout.
- Ahin.
Je crois que c’est la seule chose qui m’est venue à l’esprit. Elle ne pouvait pas savoir si j’y croyais ou non, et j’allais avoir besoin de beaucoup de preuves pour y croire. Ne serait-ce que l’existence d’un dieu était déjà une chose à démontrer, et il allait falloir amener de sacrés arguments pour que je les considère valides.
- Je ne plaisante pas, dit-elle. Je ne plaisante vraiment pas.
Son regard avait changé et j’y lu de la peur et de la panique. Mauvais. Très mauvais. Quelque soit ce qui menaçait sa vie, si elle paniquait, ça risquait de n’aider ni elle ni moi. Et en supposant qu’elle ait raison, je n’avais pas l’intention de me laisser tuer. Dans dix jours j’étais censé retrouver des amis pour passer une semaine ensemble, et rien ne m’en empêcherais.
- Si tu commençais déjà par me faire le topo. Comment on arrive "ici", qui sont les zèbres qui nous en veulent, et d’ailleurs, c’est où "ici" ?
Elle soupira. Ca n’avait pas l’air de l’enchanter que quelqu’un qui ne connaisse rien soit venu la rejoindre. Elle avait probablement planifié de recevoir de l’aide avec moi, ou plutôt avec celui qui aurait dû venir à ma place, parce que je ne me souvenais pas avoir fait la demande de mutation pour cet endroit, quoiqu’il soit. J’essayais de ne pas me pourrir mon repas avec mes réflexions, mais le combat semblait vain.
- Je ne sais pas vraiment comment on arrive ici, je sais juste que c’est une déformation de la réalité. Et que seuls ceux qui ont un lien avec cet endroit peuvent y arriver.
Ce qui impliquait directement que j’avais un lien avec l’endroit. Et qu’elle aussi. Autant pour elle je ne savais pas, autant pour moi j’étais sûr de ne pas en avoir.
- Et concernant les deux gugusses qui nous en veulent ?
- Le Marchand de Sable et le Croque-Mitaine, corrigea-t-elle. Ils font partie intégrante de cet endroit et ils sont les maîtres ici.
J’ai froncé les sourcils et avalé la dernière bouchée de mon hamburger.
- Et comment tu sais tout ça ?
- Tu poses trop de question.
Son ton était ferme, mais pas méchant. Ce n’était pas une menace, juste une constatation.
- J’essaye juste de me renseigner. Je n’ai pas l’intention de me laisser avoir. Et je ne crois pas que toi non plus. Alors ou on essaye de s’organiser un minimum, ou on laisse les deux autres nous tuer.
Elle se mit à regarder ses talons hauts et elle murmura doucement :
- Si seulement ça se limitait à nous tuer…
J'aime !
Cette ambiance me plaît. Le jeu des questions-réponses qui n'en sont pas vraiment au final.
Puis malgré tout, cet air détaché qu'il prend.
Merci d'avoir posté et je vais donc écrire que je suis contente de t'avoir foutu ce coup de pied aux fesses involontairement ! :D
Au plaisir de te lire !