Lundi 15 octobre 2007 à 20:17

L'usage du cerveau et l'étude du texte sont recommandés avant de faire un quelconque commentaire, à bon entendeur...





- Mister Anderson, welcome back. We missed you. You like what I've done with the place ?
- It ends tonight.
- I know it does. I've seen it. That's why the rest of me is just going to enjoy the show. Because we already know that I am the one that beats you.

***

- Can you feel it Mister Anderson ? Closing in on you. Oh I can... I really should thank you for it after all it was your life that taught me the purpose of all life. The purpose of life is to end.

***

- Why, Mister Anderson ? Why... Why... Why do you do it ? Why, why get up ? Why keep fighting ? Do you believe you're fighting for something ? For more than you survival ? Can you tell me what it is ? Do you even know ? Is it freedom, or truth, perhaps peace, could it be for love ? Illusions, Mister Anderson. Vagaries of perception. Temporary constructs of a feeble human intellect trying desperately to justify an existence that is without meaning or purpose. And all of them are artificial as the matrix itself ! Although, only a human mind could invent something as insipid as love...  You must be able to see it, Mister Anderson, you must know it by now, you can't win, it's pointless to keep fighting ! Why, Mister Anderson, why, why do you persist ?
- Because I choose to.

***

- This my world ! My world !

Dimanche 14 octobre 2007 à 23:15

Froid et frais sont deux choses différentes. Frais sous-entend une température qui n'est pas chaude mais qui est agréable. Froid, c'est quand c'est tellement frais que c'en est désagréable. Le froid qui mord ou qui endort, au choix. Le froid peut-être quelque chose de bien, même si c'est généralement un facteur négatif.
Et là, j'avais froid. Froid. Mais c'était tout ce qu'il y a de plus normal. J'étais assis en plein air. Assis. Un bien grand mot. Avachi, calé contre. Contre un rocher. Nettement plus véridique. En plein air, par cette saison, et la nuit, de surcroît. Je n'ai jamais été et ne serais jamais un fan du soleil. Mais là j'aurais vraiment aimé qu'il puisse me réchauffer ne serait-ce qu'un peu. On devait tendre vers les quatre ou cinq degrés. Pas plus. Et avec mes vêtements pas vraiment programmés pour me protéger des températures, je frissonnais. D'ordinaire je résiste plutôt bien au froid, mais là je commençais à geler sur place.
Il faut dire que le fait que je me vidais progressivement de mon sang n'arrangeait en rien les choses. Une balle d'un calibre inconnu s'était taillée la part du lion dans ma jambe. La plupart des gens pensent que si vous prenez une balle non-mortelle, vous pouvez vous redresser rapidement. Conneries. Ca n'arrive que dans les films, ça. En fait, quand la balle arrive dans votre jambe, outre la douleur, vous vous vautrez par terre en gueulant un bon coup, et après un moment plus ou moins long, vous rampez. Vous ne vous relevez pas. Vous rampez à la force des bras, les yeux brûlants, la vision trouble et le souffle irrégulier, tout ceci en pissant allègrement le sang. Vous vous agitez comme un misérable ver, et perdez toute dignité. C'est vraiment dégradant. Ca l'est moins quand ceux qui pourraient trouver ça dégradant sont tous truffés de plomb.
A vrai dire, je ne savais pas combien de cadavres il y avait. Beaucoup, c'est un fait. Et en vrac, c'est un fait aussi. Les boucheries de ce genre ne sont jamais belles, mais là on n'avait pas fait dans le détail. Il y en avait partout. Emmêlés, enchevêtrés, recouverts de poussière, partiellement recouverts d'une couche écaillée écarlate ou noire, entiers ou non, inertes. Inconscients de leur propre état. Immobiles. Déjà morts. Déjà inexistants.
Moi je n'étais pas mort, moi. Non, moi je vivais encore. J'agonisais. Lentement. Très lentement. Et ce froid ! Malgré le bandage dégueulasse outrageusement serré, la blessure refusait d'arrêter de saigner. J'étais pourtant quelqu'un qui cicatrise vite. Mais pas là. Dans le genre balle perdue on ne rêvait pas mieux. Ma jambe était si froide et si raide que je doutais vraiment de pouvoir la faire bouger ne serait-ce qu'un peu. Tenter de plier le genou était tout simplement hors de question. Mon membre était un peu comme une branche morte, et j'avais peur de me briser ce qui me restait d'os si je tentais de me déplacer. Je restais donc contre mon rocher, gelant sur place, la tête tournée vers le ciel.
On avait un magnifique ciel pour nous servir de tombeau. Pas un nuage, ce qui n'améliorait en rien la température, mais me laissait contempler les étoiles. En physique, ou en chimie, je ne sais plus, on avait appris que les étoiles n'étaient que des formes gazeuses qui se consumaient et la lumière issue de cette consumation mettait X années-lumière pour nous parvenir. Ceci est l'approche purement physique des choses.
Ensuite on a l'approche mystique. Cette science dont les anciens astronomes et autres devins se vantaient : lire l'avenir en observant le mouvement des astres. Foutaises. On ne peut pas lire l'avenir. L'avenir n'existe pas. L'avenir est une représentation abstraite des perceptions humaines sur l'inconnu à plus ou moins long terme. L'avenir n'est ni calculable, ni prédictible, ni déjà écrit. Au mieux, il est une conjecture créée avec un manque tellement flagrant de données qu'elle en devient négligeable. Seul existe notre présent. Ce que nous fabriquons de nos mains. De nos corps. De nos pensées. De nos âmes. Nous sommes les maîtres de notre destinée, mot qui est en fait un synonyme d'histoire déguisé, juste un peu plus pompeux.
Mais avant tout, les étoiles restent un phénomène dont la magnificence n'a d'égale que la fascination intemporelle exercée par ces astres sur les Hommes. Ce soir là elles étaient splendides, rayonnantes, présentes, témoins de ma lente agonie et dernières compagnes d'une vie relativement critiquable. Toute vie étant forcément subjective, la critique fait donc partie du jugement que l'on porte sur une vie. Pas comme si quelqu'un allait un jour s'intéresser à ma vie minable qui allait de toute façon s'arrêter d'ici, au mieux, quelques heures, mais j'aurais aimé savoir ce que les gens ont pensés de moi. Il y a beaucoup à apprendre de la façon dont les gens vous perçoivent. Suffisamment pour pouvoir changer radicalement de technique, et juste assez pour ne pas tout oublier. Je n'étais pas un professionnel du camouflage dans la société. J'étais un marginal, pour plusieurs raisons, et je l'avais toujours revendiqué. J'avais bien critiqué la société, connaissant les failles. Mais je n'avais même pas tenté de les faire connaître. Je savais, au plus profond de moi, que la masse populaire ne pouvait être ébranlée par quelqu'un comme moi. Hitler. Staline. Churchill. Roosevelt. Des hommes comme eux, avec un charisme pareil, pouvaient prendre le contrôle des foules et changer le cours de l'Histoire. Le pouvoir est dans les nombres. Ce n'est pas faux. La gestion des foules est un art complexe auquel seule une petite élite peut accéder. Mais lorsqu'un homme issu de cette élite dérapait, il se produisait le genre de boucherie dans laquelle j'étais en train de décrépir.
La politique. Ou comment résumer les emmerdes du monde moderne. La Seconde Guerre Mondiale aurait dû être l'avertissement final. Mais non. ONU ou OTAN, peu importe les sigles et les organisations. Elles ont été inutiles. Inutiles car enchaînées par leur propre code et leur éthique, alors qu'en face se trouvaient des hommes avec une marge de manœuvre immense, et les moyens nécessaires pour déclencher ce genre de conflit global. Et bien entendu, l'Europe s'était disloquée avec la résistance d'un ouvrage très fragile en plein ouragan. Chacun pour sa peau, que le meilleur gagne, alea jacta est.
La guerre est un concept intéressant si l'on considère le côté militaire des choses. Les gradés sont toujours à l'abri pendant que les troufions morflent sur le front. C'est très subjectif comme point de vue, mais en ce qui me concerne c'est odieusement vrai. Et damné soit cette unité de reconnaissance (encore faudrait-il être sûr qu'il s'agissait bien d'une unité de reconnaissance) qui décida de s'infiltrer de notre côté de la frontière. Ou du moins, de ce que nous avions déclaré être notre côté de la frontière. Non, de ce que nos politiciens avaient déclaré être notre côté de la frontière. Car il ne faudrait tout de même pas perdre de vue que nous avions conquit cette parcelle de terrain, et que par définition, elle ne nous appartenait pas. On se serait cru dans une vieille guerre de frontière. Deux groupes de reconnaissances qui se tombent dessus et se massacrent au sommet d'une montagne. On n'en parlerait même pas dans l'édition du  journal de demain.
Enfin, pour crever, j'aurai pu avoir un décor plus repoussant, il faut avouer. A cause des incessants combats pour une portion nettement plus stratégique de terrain, le champ d'herbe verte que j'apercevais depuis mon poste était vide, et magnifique.
Toujours ce froid. J'allais mourir gelé à ce rythme, plus que d'hémorragie. Impossible de bouger plus que mes bras. Sur ma droite se fit entendre le craquement caractéristique d'une allumette. 

- Me dit pas que tu vas continuer à cloper jusqu'ici ? m'étranglais-je.
- La dernière clope de ma vie, je le jure, annonça Tim avec une voix nettement plus claire que ce à quoi on aurait pu s'attendre de la part d'un mourant.

Tim était un soldat que je connaissais depuis peu. Voué à mourir lui aussi, une ou deux balles ayant décidés que c'était relativement cool d'aller se planter dans son estomac. Les blessures à l'estomac sont parmi les pires possibles, car mortelles dans certains cas, mais surtout extrêmement douloureuses. Il était posté à ma droite, à environ quarante centimètres de moi. Il n'avait pas une aussi belle vue que moi sur la vallée qui s'étendait quelques centaines de mètres plus bas, mais ça n'avait pas vraiment l'air de le gêner. En fait, j'étais persuadé qu'il s'en contrefoutait royalement.

- Tiens, il me reste deux clopes, t'en veux une ?
- Tim…
- Oh allez quoi, c'est pas comme si t'allais mourir d'un cancer, merde !

Il avait raison en plus, cet enfoiré. Il fumait comme un pompier. Tout le temps et partout. Je n'étais pas surpris qu'il ai réussi à amener des cigarettes jusqu'ici. Dans les poches des treillis on pouvait foutre un paquet de truc. Vachement pratique. Et voilà que ce vil crétin tentait de me corrompre au seuil de ma vie, de me mettre à fumer. Je soupirais et regardait le paquet presque vide qu'il me tendait de sa main gauche.

- Allez, une seule.
- Victoire ! fit mine de s'exulter mon compagnon.

Dans un effort assez coûteux, je levais le bras droit et j'attrapais le paquet. Quelques secondes plus tard, Tim m'envoya de la même façon une toute petite boîte d'allumettes.

- Putain, t'aurais pas pu prendre un briquet plutôt ?
- Excuse-moi, mais je n'aime pas me balader avec un truc contenant de l'essence et du gaz sur moi, même si les dégâts éventuels seraient minimes.

Touché, mon salaud. Je grattai une allumette et allumait ma clope. Première clope. En temps normal, allumer une clope au milieu d'un champ de bataille est suicidaire. Sauf que là, nous allions mourir. Alors si un sniper ennemi repérait cette lumière et nous logeait une balle dans le crâne, il ne ferait jamais qu'accélérer les choses, et ça nous épargnerait même un peu de peine.

- N'empêche, quelle boucherie, commenta Tim en jetant un coup d'oeil faussement curieux aux alentours.
- Ouais, je me suis fait la remarque aussi.
- Et je parie que si on était passés dix minutes plus tard on aurait évité ce massacre inutile.
- Probablement.
- Si le sergent m'avait écouté quand je lui ai dis de se caler un moment pour une petite pause…

Avec des si on referait le monde, Tim.

- Ouais, mais c'est pas ce qui s'est passé.
- Eh non.

Dire que quelque part dans les environs reposaient les cadavres des hommes avec qui j'avais tout partagé ces derniers mois. C'était plus déprimant que triste, tout au moins pour moi. En fait, c'était pas une si mauvaise chose que je crève : j'aurai eu du mal à continuer cette guerre en pensant à tout ceux que j'avais vu mourir ici.
C'est dans ce genre de moment où l'on a envie de revenir sur ses choix, et où on commence l'éternel et insoluble questionnement existentiel. Qu'est-ce qui va arriver aux autres maintenant ? Si j'avais su ce qui allait se passer, est-ce que j'aurais agit autrement ? Est-ce que c'était une bonne idée de s'engager  dans l'armée ?

- Tim…
- Ouais ?
- Tu penses à quelqu'un en particulier, là, maintenant ?

Il prit son temps pour répondre et tira une longue bouffée sur sa cigarette, me laissant faire de même. Première fois que je fume, pas désagréable, mais ça sera vraiment la dernière. Putain qu'il fait froid.

- Ma femme et mes gosses.
- …
- Et toi ?

Moi ? Moi ? Mais je ne pensais à personne moi voyons. Je n'avais jamais eu personne dans ma vie. Jamais connu l'amour d'une femme. J'ai passé mon existence à préparer ma vie militaire, cette vie qui venait d'être soufflé par un simple morceau de plomb. Je m'avachissais encore du mieux que je pouvais sur mon rocher, sentant mes doigts devenir aussi gourds que mes jambes. Rien n'arrêtait ce froid qui menaçait de me bouffer cru.
Mais j'essayais d'imaginer le bonheur que ça devait procurer d'être aimé, et d'aimer en retour. Le bonheur que l'on pouvait ressentir en serrant l'être aimé dans ses bras, les bons souvenirs qui permettent de vivre une deuxième fois les bons moments. L'Amour. Concept tellement intéressant que je n'avais pas été jugé digne d'avoir mon mot à dire dessus, apparemment. Quelque part je me sentais eu, et macérer toutes ces pensées ne faisait qu'aggraver la déprime dans laquelle je m'enfonçais déjà. Moi aussi, j'aurai voulu aimer une femme et l'embrasser tous les jours. La serrer dans mes bras, sentir son parfum. Ressentir ce corps chaud contre le mien, et se sentir faible, faible par l'amour que l'on ressent pour l'autre. Pas ces trucs à l'eau de rose qu'on voit dans les films, non, ça non. Mais j'aurais tant aimé être aimé. Au lieu de ça j'allais crever au milieu d'une montagne, sans que personne ne prête attention à mon nom plus que nécessaire, c'est-à-dire pas plus longtemps qu'il ne faudrait pour m'inscrire au registre des décès.
A ma gauche, la M-249 était encore plus gelée que moi, et pourtant j'aurais parié que cela était impossible. Mais le métal était si froid que je crus un moment que ma main gauche allait se mettre à saigner. Mais ce ne fut heureusement pas le cas. Je saignais déjà assez avec une jambe ouverte, merci bien. Si j'avais eu l'esprit un plus vif et un peu plus clair, je pense que je me serais mis à calculer le volume de sang que j'avais perdu, histoire de calculer ensuite le temps approximatif qu'il me restait à vivre. Ca aurait pu être drôlement fun.
Mais j'imagine que la femme et les gosses de Tim seront tristes à en pleurer, de sa mort. Il aura quelqu'un pour penser à lui, plus loin. Pour le pleurer. Pour ne pas l'oublier. Pas moi. Non, moi je suis seul.

- Moi je ne pense à personne.
- Tu n'as pas de femme importante à tes yeux ?

Je soupirais, cette question me forçant à me rendre compte de ma pitoyable situation. Et ce n'est pas peu dire que d'affirmer que l'être humain déteste regarder la vérité en face.

- Non.
- Pas d'ami cher non plus ?

Sisi. Ils jonchent le sol, tu sais, jusqu'en bas. Je parie même que tu dois être à moitié assis dessus, vu le peu de place qu'on a sur ce minuscule plateau, au sommet de cette foutue montagne de merde. Et tu t'en fous, comme moi.

- Non plus.

Il soupira. Mais vraiment, quelles conneries on est prêt à vomir lorsqu'on refuse de se rendre compte de sa situation, c'est affligeant. Quelque part, ça sera un plaisir de ne plus être un humain vivant. Mais j'aurais quand même des tas de regrets. Je dut cracher un peu de sang pour évacuer ce qui s'accumulait dans ma gorge.

- C'est tout de même con… ajouta Tim en expirant doucement sa fumée.
- Oui. C'est con.

J'ai pressé la détente et je lui ai grillé le cerveau à moins de dix centimètres de distance. Mon bras droit menaçait de se briser comme un fétu de paille à tout moment, aussi je lâchai mon pistolet de secours et laissait ma main percuter le sol, sans que cela me fasse mal. Je n'avais plus de balle de toute façon. Dommage. Dommage que je fus mauvais perdant et qu'il fut du camp ennemi.

Néanmoins, maintenant je vais crever en paix, tout seul, sous les étoiles. Si froid...



Samedi 6 octobre 2007 à 20:03

Naître.
Se déployer.
Observer.
Comprendre.
Changer.
Observer.
Comprendre.
Changer à nouveau.
Analyser.
Disséquer.
Comprendre.
Faire changer.
Être réceptif.
S'approprier ses capacités latentes.
Forcer la main.
Lutter contre le hasard.
Faire mentir la logique.
Analyser.
Créer sa propre logique.
Observer.
Changer sa logique.
Observer encore.
Comprendre.
Déjouer les pièges.
Paraître.
Rester fidèle à soi-même.
Se camoufler.
Séparer le blanc du noir.
Rester camouflé.
Observer.
Comprendre.
Trouver la faille.
Exploiter la faille.
Former une brèche.
S'engouffrer dans la brèche.
Démanteler.
Analyser.
Généraliser.
Comprendre.
Ressentir.
Contrôler.
Absorber.
Encaisser.
Laisser grandir.
Relâcher.
Libérer.

Détruire.


Et tout recommencer.

Vendredi 21 septembre 2007 à 0:14

Headache. Sick feeling. I guess there must be a word for something like that. There are words for everything. Or almost. Because no matter how much words you have, there will always be some feelings, some sensations you will never be able to express. Like this angered hating love going through my veins right now.
Tired. Exhauted. Yeah. They would say that. The doctors, or even the common people... They can't understand. Not that they don't want to, but they just can't. I feel like my bones are heavier than the ground. Like they're gonna crush the floor, like I'm gonna fall into the Earth.
Once I have been broke, shattered into so much pieces you can't count them. Broke by love. Someone slash my heart with a giant sword, almost splitting into two parts. But although it was sliced on more than ninety percent, there was still a small, living, resisting and wonderful link between them. With that heart slashed I lost tons of blood, weakening my body. An hemorrhage that didn't stop before I nearly die. But I didn't die, even if it would have been so simplier this way. I didn't die and I tried to rebuid myself, searching deeply in me every little light I could use to became operationnal once again. But I didn't fight enough lights. There wasn't enough lights. There were killed before I can get to them.
So I turn into my darkness. And let them became stronger.

This should have ended so long ago.

I did rebuild myself, very slowly, hiding that part of me from the others. Love has been beaten. Hate now takes place. And working the way through.

None of this should have ever happened. I should have surrender earlier and die. It would have been better.

I seek revenge. Nobody will let me have it. But I'm not going to let them block my path. Now I'm full again. Weird feeling. It makes so much time since... I need power. Energy. Something to move. To move on. I don't want to be stuck here and I won't be. Just need some more time to get that energy. Then I'll stand again. And this time I will be much more deadlier and mercyless. My heart is ike a broken mirror that someone would have fixed with some glue, like a puzzle of images reflecting me, myself and I. Once again, the Heart is. The Spirit is. They are together. And they got scars all over. The same scars raging for revenge.

This is gonna be nasty. I should have stopped when I could.

I could use some help. Be no one is going to help me. Because they all think they know who I am. Seriously. This could be the joke of the century.
Nobody can understand. Nobody. That's why they will they say I'm crazy. Mad. Stupid. Jealous. Retarded. A bunch of words to qualify me as they see fit. As they think I am with those little brains they got. For so long I have been only a shadow form. Swiflty running into everyone's back. Trying to use everything as a cover, creating decoys, and losing myself under a mask of "normality". Losing myself. Cost me so much to find myself again. To be again.

That will be so nasty. I am getting excited, but I know I shouldn't be. Though... Nothing of this should be neither.

I am. As a matter of fact. I don't need any explanation for this. I am and she is. She sent me over the edge of life, but I managed to climb back. There could be a truce. But with that pride of her, she won't accept it. No. No way. They don't understand. They won't understand. I'm gonna throw heer overboard too. And not only her, but every and all of those who have helped her in that. Friends or foe, makes no difference. They will pay. And I'll make sure that they will cry of this. Cry. Something I haven't done for years. Like I have forgot how to do. No tears. Just Hate. Hate in place of Love. Your fault, no mine. Now it's payback time.

My spirit is covered with deep and eternal scars. I'll make her some, for the fun.
I'm just Skar all over.

Mardi 18 septembre 2007 à 20:12

Aujourd'hui un évènement dont l'importance pourrait changer le sens de rotation des électrons dans un atome de soufre s'est produit : ce bout de machin qui est mon blog à un an.
Moi je m'en fous, ça augmentera pas ma (non)productivité, ni quoique ce soit.
Enfin, je pense que je peux clore cet article en proférant un hommage au sacro-saint Dieu du Lapin, père de la connerie et mari de l'absurdité.
Amène (le flouze).
Ose Anna (un peu plus bas).
Toussa.

Allez Lujah !

Bref.
Lapin.


Je ne remercie pas les fidèles lecteurs qui de toute façon devraient faire des choses plus intéressantes que lire mes inepties débilitantes. Peuh.


EDIT : devant la rapîdité de commentaire des fervents adeptes, je propose non pas d'allumer un cierge, mais d'allumer un lapin par les oreilles. Je vais chercher le matériel et je reviens.

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