Jeudi 14 février 2008 à 1:24



T.o.d.a.y. i.s. a. b.a.



- Question logistique, et sans vouloir être l'emmerdeur potentiel, c'est quoi le programme ?

Le haussement du sourcil gauche de Niels fit comprendre à l'assemblée que Pierre venait de compléter le rôle d'emmerdeur potentiel qu'il avait voulu éviter. Ce dernier ne cilla pas pour autant, son regard fixé sur Niels.

- Au niveau logistique, comme tu dis, on verra sur place. Pour l'instant, je vous explique comment on se rend sur place. Laura possède une voiture dans laquelle nous embarquerons dans quinze minutes très exactement. Ensuite, nous avons environ six minutes de trajet, plus deux if shit happens. Rien de bien sorcier. Mais il faudrait être réglés comme des montres suisses, parce que sinon les pervenches qui trainent pas trop loin pourraient noter notre arrivée, et bien que nous n'ayons (du moins, j'ose espérer) rien à cacher pour l'instant, je ne tiens pas à ce que nous attirions l'attention. La suite du plan sur place.
- Quatre personnes dans la rue ce n'est pas non plus anormal, dis-je.
- Quatre personnes non, mais quatre jeunes du même âge c'est déjà un peu plus notable.

Laura croisa les bras et s'appuya contre le mur, un petit sourire de satisfaction au coin de sa bouche. Pierre attendait debout comme un i que Niels dise que nous avions à nous préparer, ce qu'il fit quelques secondes plus tard. Nous préparer à quoi, au juste ? Niels avait planifié ça à la microseconde près comme à son habitude, ce qui me mettait étrangement mal à l'aise. Tandis qu'ils s'embrassaient, j'observai discrètement le couple Niels-Laura. Deux fous, deux génies, deux méchants, deux amoureux. L'amour peut faire perdre les pédales, mais avec quelqu'un qui est déjà sacrément atteint, à quoi devais-je m'attendre ? J'avais le sentiment très prononcé que Niels ne me disait pas tout, et cette sensation de donnée manquante me frustrait. Pierre emporta les cartons que Niels lui indiqua au rez-de-chaussée, et fut bientôt aidé par la jeune fille. L'espace de quelques secondes, je me retrouvai seul avec mon ancien compagnon et leader, dont les yeux brillaient de l'éclat maléfique des gens cruels. Oh, comme j'ai un bad feeling depuis ce matin, bordel. Niels sortit à son tour, me laissant seul dans l'appartement. Subitement, je me sentais anxieux et inquiet, mais je ne pouvais aucunement nier ce sentiment d'excitation qui venait de poindre en moi, un sentiment que je pensais avoir laissé derrière moi il y a longtemps. En l'espace d'une heure trente, deux fantômes de mon passé venaient de surgir pour me réembarquer dans une mission tordue. La situation avait un rien d'irréel, mais elle était, et rien que ça ne me permettait pas d'envisager les autres options. On referait le monde, avec des "Et si".

 

- Alors, qu'est-ce que tu fous là-haut bon dieu ? résonna la voix de Pierre à travers l'escalier et la porte de l'appartement ouverte.
- J'arrive !

J'ai descendu les escaliers quatre à quatre, puis Niels est remonté pour fermer. Laura guida Pierre et moi vers sa voiture, une citroën noire relativement compacte (et donc discrète) et je fus vite installé à l'arrière à côté de l'autre inexpressif, tandis que la tueuse à gages propriétaire de ce véhicule mettait le contact et enclenchait sa ceinture. Au moment où mon voisin attacha sa ceinture, je vis le manche de son couteau dépasser de l'attache qu'il portait à son coude, caché sous sa chemise. Instinctivement, je tendais le bras vers ma ceinture, palpant hélas mes vêtements. De toute cette bande de joyeux drilles, il fallait que je sois le seul non armé. Je prévoyais déjà la réaction de Niels s'il apprenait ça, et ça ne m'enchantait guère. Bien que du temps se soit écoulé, je sais très bien que toutes ces conneries c'est comme le vélo : des réflexes moteurs, et donc ça ne s'oublie pas. Niels ouvrit la portière d'un geste souple et sauta sur la place du mort.

- Allez mon amour, on est partis.
- Très bien, répondit Laura en sortant de sa place le long de la rue.

Et puis, cela finit tout de même par me frapper. Niels possédait une cicatrice toute neuve le long du bras gauche. Je plissais les yeux en essayant de savoir si c'était une caresse d'amour de Laura ou le vestige d'un combat ardu, lorsque Laura fit une embardée subite sur la droite, me projetant contre la vitre, et s'engageant beaucoup trop vite dans une ruelle.

- Des emmerdes, grommela Niels en rapprochant sa main de la boîte à gants.


Par Captain_Coke le Jeudi 14 février 2008 à 1:34
j'ai déjà une structure pour ma partie à venir je crois très cher

vive nous!
(yeah)
Par lagrandemymy le Jeudi 14 février 2008 à 13:38
Vive vous !

(ça paraît moins narcissique comme ça non ?)

Ça fait du bien d'avoir sa dose. Faut pas que je m'habitue pourtant.
Par Captain_Coke le Vendredi 15 février 2008 à 4:00
 

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